Economie

Du communisme au marché, la transition ratée de l’économie russe

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Trente ans après la disparition de l’URSS, grande puissance économique, la Russie a rejoint à reculons le marché, mais son économie, peu diversifiée, dépend trop des hydrocarbures.

Gérard Péhaut, agrégé d’histoire, professeur de chaire supérieure
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Illustration de l'article Du communisme au marché, la transition ratée de l’économie russe

© PhotoXpress/ZUMA/REA

En 1985, Mikhaïl Gorbatchev arrive à la tête de l’URSS. L’économie soviétique est aux abois et il entreprend une série de réformes qui visent à sauver l’économie socialiste.

Comme le souligne l’économiste hongrois János Kornai (1928-2021), il faut rompre avec « l’économie de pénurie », où tout est contrôlé par le Parti communiste, où la propriété privée n’existe pas, où la bureaucratie est reine, où les entreprises fonctionnent sans contrainte de rentabilité, avec une productivité du travail extrêmement faible.

Les réformes sont fondées sur deux principes : la perestroïka (restructuration) doit permettre l’accélération de la croissance (uskorenie) et la glasnost (transparence) introduira des libertés politiques inconnues jusqu’alors.

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La suite est connue : en quatre ans, ce qui reste de l’économie centralisée et planifiée mise en place par Staline vole en éclats. L’URSS perd le contrôle des démocraties populaires, qui s’émancipent les unes après les autres, le mur de Berlin tombe en novembre 1989 et, le 25 décembre 1991, Gorbatchev annonce la disparition de l’URSS.

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