Economie

Économie de gauche, économie de droite : ça veut encore dire quelque chose ?

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Pendant tout le XXe siècle, le combat politique s’accompagnait de deux visions radicalement opposées de l’économie : la droite, libérale, privilégiait la propriété privée, l’initiative individuelle et le libre jeu du marché alors que la gauche voulait la rupture avec le capitalisme et la socialisation des moyens de production. Est-ce toujours au cœur des débats du début du XXIe siècle ?

Gérard Péhaut, professeur de chaire supérieure au lycée Voltaire d’Orléans
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Illustration de l'article Économie de gauche, économie de droite : ça veut encore dire quelque chose ?

© Getty Images/iStockphoto

Débat entre étudiants animés par Gérard Péhaut, professeur de chaire supérieure au lycée Voltaire d’Orléans. Ce débat est un exercice rhétorique et ne représente pas nécessairement les opinions des participants et participantes.

Non, la gauche s’est fondue dans le libéralisme

Christ-Vie Mpululu et Yuri Venus, étudiants en 1re année de CPGE ECG au lycée Voltaire d’Orléans

Si l’économie de gauche peut être définie comme voulant le bien-être collectif alors que celle de droite rechercherait l’efficacité par l’initiative individuelle, ce clivage semble n’avoir guère de sens aujourd’hui.

Les points de vue se sont rapprochés : plus personne n’affirme que la seule « main invisible du marché » suffit à assurer l’équilibre et il n’y a plus guère que l’extrême gauche pour souhaiter l’instauration du communisme et la fin du marché.

C’est le tournant de la rigueur de 1983 qui a changé la donne. En acceptant les mécanismes du marché, en cessant les nationalisations et en acceptant l’intégration économique européenne, la gauche de gouvernement s’est fondue dans une conception libérale.

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