Economie

Francis Fukuyama et l'invasion russe : Pourquoi la « fin de l’histoire » n’aura pas lieu

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La guerre en Ukraine constitue un nouveau démenti à la thèse de Francis Fukuyama selon laquelle l’extension de la démocratie et de l’économie de marché devrait mener à une « fin de l’histoire » nous prémunissant des grands conflits armés.

Erwan Pastol, Professeur de SES
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Illustration de l'article Francis Fukuyama et l'invasion russe : Pourquoi la « fin de l’histoire » n’aura pas lieu

© NOAH BERGER/NYT-REDUX-REA

Visionnaire pour les uns, charlatanesque pour les autres. La thèse de la « fin de l’histoire » est en tous cas l’une des contributions au débat d’idées les plus commentées de ces dernières décennies. Francis Fukuyama la formule quelques mois avant la chute du mur de Berlin dans un article de The National Interest (1989). 

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Selon lui, la diffusion des valeurs et des modes de vie occidentaux dans la seconde moitié du XXème siècle a instillé un profond désir pour la paix et le bien-être matériel dans les esprits de tous les peuples du monde. Pour le satisfaire, tous les gouvernements, y compris les plus autoritaires, instaurent peu à peu un strict respect de la propriété privée et de la liberté d’entreprendre, conditions sine qua non de la création de richesses dans une économie capitaliste.

Ce premier acquis en termes de droits individuels ouvre ensuite la porte à la garantie d’autres libertés fondamentales (de conscience, de vote, de la presse, etc.), économie de marché et démocratie se renforçant mutuellement pour aboutir à « l’universalisation de la démocratie libérale occidentale comme forme finale de tout gouvernement humain » estime F. Fukuyama.

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