Economie

Investir dans l'industrie de la défense, une tradition française qui vient de loin

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Troisième exportateur mondial derrière les États-Unis et la Russie, la France subit les conséquences de son désarmement post-guerre froide et doit s’équiper pour mener un conflit aussi intense que la guerre en Ukraine.

Gérard Péhaut, agrégé d’histoire, professeur de chaire supérieure
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Illustration de l'article Investir dans l'industrie de la défense, une tradition française qui vient de loin

© Mario FOURMY/REA

Le 20 janvier, lors de la cérémonie de voeux aux Armées, Emmanuel Macron a annoncé une augmentation de 100 milliards d'euros les dépenses pour la défense nationale pour les années 2024 à 2030 par rapport à la période précédente (2019-2025). Le budget moyen des armées devrait donc s'élever à 57 milliards d'euros par an et renforcer considérablement le potentiel militaire français.

La France est déjà l’un des rares pays au monde à pouvoir équiper intégralement son armée, de manière quasi autonome. Les évolutions récentes obligent toutefois à lancer une réflexion sur l’avenir de ce secteur. Mais entre augmentation des coûts des matériels modernes, volonté de souveraineté et capacités productives, des choix doivent être faits, d’autant plus que le retour de la guerre à haute intensité sur le sol européen bouleverse les orientations stratégiques.

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Au-delà de la sécurité, l’enjeu économique est d’importance : les industries de défense emploient directement ou indirectement 200 000 personnes dans 2 000 entreprises pour environ 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires. La France est le troisième exportateur mondial derrière les États-Unis et la Russie.

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