Economie

La France, fière avocate de "l'exception culturelle"

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Soufflée par la France, la formule a été assumée par l’Unesco depuis 2005. En matière de libéralisme, le secteur culturel fait office d’exception. 

Angélique Vallez
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En matière de culture, les politiques français sont attachés à une expression forte : « l’exception culturelle ». Même si les avis divergent quant à la façon de la promouvoir et de l’utiliser, elle est régulièrement brandie pour défendre ce secteur, pour le mettre à l’abri de la concurrence normale, dans une bulle protectrice, où la création doit pouvoir s’exprimer plus librement.

Année après année, les gouvernements successifs ont eu tendance à l’entretenir, voire à la renforcer. À ce sujet, 2005 pourrait faire office de point de départ d’un nouveau paradigme.

Cette année-là, l’Unesco a légalisé le protectionnisme culturel en stipulant dans son article 35 que les « activités, biens et services culturels ne doivent pas être traités comme ayant exclusivement une valeur commerciale ».

L’organisme international précise même un peu plus loin que les pays sont autorisés à prendre les mesures de protection qu’ils jugent nécessaires, donc à subventionner la culture, au mépris des règles habituelles de concurrence.

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