Economie

La Théorie monétaire moderne (TMM) ou l’argent sans limites

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LA TMM permet à l'Etat de créer la monnaie nécessaire pour corriger les déséquilibres économiques, sociaux et environnementaux. Mais cette abondance de liquidité est-elle sans risques ?

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© Getty Images/iStockphoto

Avec la coronacrise et l’explosion de l’endettement des États, la Théorie monétaire moderne (TMM) fait à nouveau parler d’elle. Élaborée dans les années 1990 par l’économiste australien Bill Mitchell, elle énonce que la monnaie n’est qu’une « créature de l’État » et que celui-ci peut donc en émettre autant qu’il le souhaite.

C’est-à-dire qu’il peut s’endetter pour mener à bien ses diverses missions sans jamais risquer la faillite.

En réalité, cette « théorie » est plutôt une politique économique. Selon celle-ci, un gouvernement peut augmenter sans problème ses dépenses publiques, et donc son déficit et sa dette, pour soutenir son économie en vue d’atteindre le plein-emploi, d’assurer un revenu à toute la population ou de réaliser sa transition écologique.

Pas de risque de hausse des taux d'intérêt ?

Quand un État contrôle sa propre monnaie, poursuit la théorie, c’est sa Banque centrale qui la crée à volonté et assure sa solvabilité. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter des conséquences d’une politique très expansionniste : non seulement celle-ci est financée par une création monétaire, mais elle permet d’éviter une hausse des taux d’intérêt qui, sinon, serait provoquée par des « effets d’éviction » sur les marchés financiers.

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