Science Politique

​​​​​​La violence peut-elle être légitime en politique ? 

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Ces dernières années, des mobilisations sociales d’envergure (« gilets jaunes », écologisme radical, mouvements anticapitalistes) ont préconisé le recours à des formes de « désobéissance », de « sabotage » ou « d’insurrection ». La distinction entre « éthique de conviction » et « éthique de responsabilité » de Max Weber peut-elle éclairer cette évolution ?

Manuel Quinon
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Illustration de l'article ​​​​​​La violence peut-elle être légitime en politique ? 

© Nicolas TAVERNIER/REA

Le 7 mai dernier, lors d’une manifestation contre la réforme des retraites devant le siège du parti Renaissance, des manifestants et des élus ont scandé : « Louis XVI, on l’a décapité, Macron, on peut recommencer ! ».

Inspiré par le « populisme de gauche » et la théorie de la « démocratie agonistique », le chef de La France Insoumise invoque de son côté, depuis le mouvement des « gilets jaunes », « l’insurrection » et la « révolution citoyenne » et il multiplie les références laudatives à la Révolution française.

En 2021, Juan Branco publiait Abattre l’ennemi, dans lequel il propose « un programme révolutionnaire incluant la création de tribunaux d’exception ». Quelques années plus tôt, Frédéric Lordon, économiste militant inspirateur du mouvement Nuit Debout, déclarait : « Nous n’apportons pas la paix, nous n’avons aucun projet d’unanimité démocratique […]. S’il n’y a plus d’alternative dans le cadre (politique traditionnel) […], (on) chasse les gardiens du cadre. »

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