Economie

Le diesel, une erreur trop française

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L’avance technologique française en la matière a longtemps compensé le retard pris dans le secteur des grosses cylindrées et des véhicules haut de gamme à essence. Réchauffement climatique oblige, l’aventure se termine, avec l’électrique et l’hydrogène en embuscade.

Gérard Pehaut, agrégé d’histoire, professeur de chaire supérieure
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Illustration de l'article Le diesel, une erreur trop française

© Pierre GLEIZES/REA

En 2015, le parc automobile français était composé, pour presque 70 %, de voitures fonctionnant au gazole. C’est le résultat d’un savoir-faire technique indéniable, de l’entente entre les pouvoirs publics et l’industrie automobile – en particulier Peugeot – et de la volonté des acheteurs de posséder des véhicules sobres quand les prix du pétrole s’envolent, après 1973.

Cette épopée industrielle est aujourd’hui remise en cause. Longtemps adulé, le diesel devient un paria : il sera interdit dans une grande partie des principales agglomérations avec la mise en place des Zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) dans les années à venir.

Transport, agriculture, pêche

Le moteur à huile lourde a été mis au point par Rudolf Diesel à la fin du XIXe siècle. Il a été très vite adopté pour la propulsion marine, en particulier les sous-marins, et pour les chemins de fer. Il consomme peu, se contente d’un carburant peu raffiné, mais il est coûteux à fabriquer et nécessite un entretien scrupuleux.

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