Economie

L’entreprise, facilitatrice du marché et « nœud de compétences »

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Maillon économique majeur, la firme n’a pourtant été théorisée qu’à partir des années 1970. Zoom sur sa raison d’être, ses modes de fonctionnement et les contraintes et conflits que sa gouvernance peut générer.

Martine Peyrard-Moulard
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© © iStockphoto./ Irina_Strelnikova

Les entreprises font parler d’elles ! Certaines se prennent pour des États, d’autres semblent faire la pluie et le beau temps quand elles licencient, se délocalisent ou bien s’implantent et redonnent vie à une région. L’entreprise, vénérée ou détestée, est essentielle à la croissance et à l’emploi, et pourtant elle n’a pas été véritablement étudiée par la théorie économique jusque dans les années 1970. Qu’est-ce qu’une entreprise ? Pourquoi existe-telle ? Comment fonctionne-t-elle ?

Ouvrir la « boîte noire »

La théorie économique étudie les échanges, la coordination des activités par le marché et les mécanismes de prix. Ce qui importe, ce sont d’une part les inputs (capital, travail, matières premières…) nécessaires à la production et combinés de manière efficiente, d’autre part les outputs (la production) qui seront vendus sur un marché exclusif, car seule la demande solvable peut être satisfaite. L’échange, reflet de l’intérêt de chacun exprimé grâce au prix, est librement accepté ou refusé. L’entreprise y est assimilée à un agent individuel, l’entrepreneur ou le producteur, dont les décisions parfaitement rationnelles visent un objectif : le profit.

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