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Idées

Les deux faces de la spéculation financière

 

 

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Acheter un actif en Bourse, attendre que le prix monte, puis le revendre. D’accord, mais pour quoi faire ? Est-ce utile ? Est-ce nuisible ?

Astrid Poisson
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© © iStockphoto.com/ojogabonitoo

« Comprenez donc que la spéculation […] établit une énorme circulation d’argent, qui est la vie même des grandes affaires. […] On perd, mais on gagne, on espère un bon numéro, mais on doit s’attendre toujours à en tirer un mauvais. » Ces phrases ne sont pas issues d’un manuel d’économie, mais d’un roman d’Émile Zola, L’Argent, dans lequel il met en scène Aristide Saccard, un ardent spéculateur.

À l’instar d’un investisseur, le spéculateur a pour but de réaliser un gain lorsqu’il intervient sur les marchés financiers. Toutefois, comme il aspire à un gain plus important que l’investisseur, il prend également un risque plus grand.

En outre, à la différence d’un investisseur, le spéculateur agit sur le court terme et n’est intéressé que par la plus-value financière.

En ce sens, l’économiste Nicholas Kaldor définit la spéculation en général comme « l’achat (ou la vente) de biens avec intention de revente (ou de rachat) à une date ultérieure, lorsque l’action est motivée par l’espoir d’une modification du prix en vigueur et non par l’avantage lié à l’usage du bien ».