Economie

Les impôts de production, handicap pour l’industrie française

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Ces prélèvements, indépendants des résultats et de la rentabilité des entreprises, sont payés avant même que l’entreprise ait réalisé un chiffre d’affaires ou un profit. Ils s’apparentent donc à des coûts fixes.

Martine Peyrard-Moulard
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© Pixabay

"La France risque le déclassement productif" déclarait le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lors de la présentation du Pacte productif, en octobre 2019. Il faisait allusion, notamment, aux impôts dits "de production". Ces impôts payés par les entreprises sont "sept fois plus élevés qu’en Allemagne et deux fois plus élevés que la moyenne des pays de la zone euro", précisait-il.

On le sait, la France est championne de la pression fiscale. Concernant les entreprises, l’Impôt sur les sociétés (IS), qui frappe les bénéfices à hauteur de 31 %, est le plus connu. Ce que l’on sait moins, c’est qu’elles paient aussi ces impôts de production. Ils sont indépendants de leur santé économique et beaucoup plus élevés au total que l’IS, qui a rapporté 31,8 milliards d’euros en 2019.

Cette fiscalité de production représente en effet 77 milliards d’euros, soit 3,3 % du PIB, contre 0,5 % en Allemagne et 1,6 % en moyenne au sein de l’Union européenne. Et ce montant augmente plus vite que le PIB…

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