Sociologie
Loi de Parkinson : comment travaille la bureaucratie
Sélection abonnésLe travail étant une notion extensible, il n’existe pas de relation établie entre un travail donné, le temps et la taille de l’équipe nécessaires pour le réaliser.
Martine Peyrard-Moulard
« Tout travail tend à se dilater pour remplir la totalité du temps disponible. » C’est la première des nombreuses lois de l’historien et économiste britannique Cyril Northcote Parkinson1, qui étudia le travail dans les administrations britanniques pendant les années 1950.
Quelle deadline ?
Toujours d’actualité, cette loi signifie que tout travail risque de s’éterniser. Donnez un jour à un salarié pour réaliser une tâche, il mettra un jour, donnez-lui un mois, cela prendra un mois !
Le travail étant une notion extensible, il n’existe pas de relation établie entre un travail donné, le temps et la taille de l’équipe nécessaires pour le réaliser.
Dans les entreprises privées, la contrainte de rentabilité pousse les managers à fixer des dates butoirs plus ou moins réalistes, qui découlent des ressources disponibles.
Le poids de la coordination
En revanche, dit Parkinson, les administrations demandent plus de moyens et de nombreux subordonnés pour le prendre en charge. Cette délégation, lourde en masse salariale, demande en plus du temps de coordination interne, des réunions, des rapports, etc. En bureaucratie, le travail s’étire à l’infini sans lien avec le temps objectivement nécessaire à sa réalisation.
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Loi de Parkinson : comment travaille la bureaucratie