Economie

Menace nucléaire : la leçon de Thomas Schelling, prix Nobel d'économie 

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Au début des années 1960, l’escalade des tensions entre les États-Unis et l’URSS fait redouter une guerre atomique. Mais il n’y a pas de fatalité, rétorque alors l’économiste Thomas Schelling, dans un texte fondateur de l’analyse rationnelle des conflits qui résonne tristement avec l’actualité.

Yann Giraud, professeur d’économie à CY Cergy Paris Université
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Illustration de l'article Menace nucléaire : la leçon de Thomas Schelling, prix Nobel d'économie 

© Getty Images/iStockphoto

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Texte de Thomas Schelling, 1960.

Qui suis-je ?

Thomas Schelling (1921-2016), fut professeur d’économie à Yale et à Harvard, mais c’est en tant qu’expert auprès du gouvernement américain qu’il développa, à l’intersection des mathématiques, de l’économie et des sciences politiques, une théorie rationnelle des conflits pour lesquels il obtint, en 2005, le Prix d’économie en l’honneur d’Alfred Nobel de la Banque de Suède, avec son confrère Robert Aumann.

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« Si la guerre est trop grave pour être laissée aux généraux, la guerre accidentelle ne devrait pas être laissée aux romanciers. Ce sont cependant ces derniers, plus que les analystes, qui, à défaut d’avoir fourni un scénario complet de la façon dont la guerre pourrait se produire, ont le plus évoqué la chose dans leurs fictions.

Nous avons eu un certain nombre d’allusions […] au fait que, sur un radar, les mouettes ou les météores peuvent ressembler à des avions ou à des missiles, et que la sélection du personnel dans une armée de l’air […] n’exclut pas la possibilité qu’un pervers psychotique y soit recruté.

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