Economie

« On n’est pas aux pièces ! » ou quand le travail était payé à la tâche

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Avant que l’industrie et les usines ne deviennent le quotidien de nombreux ouvriers aux XVIIIe et XIXe siècles, il était assez commun d’être payé « à la pièce », en travaillant de chez soi. Depuis la révolution industrielle, l’expression a fini par prendre son sens figuré, à savoir, prendre son temps.

Stéphanie Bascou
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Illustration de l'article « On n’est pas aux pièces ! » ou quand le travail était <span class="highlighted">payé à la tâche</span>

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Cette expression, qui signifie, aujourd’hui, ne pas être pressé, apparaît au XIXe siècle. Elle signifie : être payé à la journée, par opposition à ceux qui sont payés à la pièce ou à la tâche. Avant que l’industrie et les usines ne deviennent le quotidien de nombreux ouvriers aux XVIIIe et XIXe siècles, il était assez commun d’être payé « à la pièce », en travaillant de chez soi. 

À la campagne, certains en faisaient leur activité pendant les périodes creuses, entre les récoltes. À cette époque de la « proto-industrie », plus vous produisez de « pièces » ou de tâches, plus vous étiez payé. Être payé à la pièce ou, pour faire court, être aux pièces, c’était être voué à courir après le temps pour produire toujours plus. 

Un changement provoqué par la révolution industrielle

Avec la révolution industrielle, les ouvriers travaillent désormais dans des lieux de production communs, les usines. Ils sont payés à la journée, et non plus à la pièce.

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