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Petit guide économique du marché politique 

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Quand il s’agit de promesses électorales, ni l’électeur-consommateur ni l’élu-producteur ne paie. C’est la dépense publique qui s’en charge.

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Illustration de l'article Petit guide économique du <span class="highlighted">marché politique </span>

© Getty Images

À quelques mois de l’élection présidentielle, le marché politique se prépare. Comme n’importe quel marché, il place une « offre » – les candidats, dont l’objectif est de maximiser leurs chances d’être élus ou réélus – face à une « demande », celle des électeurs, dont l’objectif est de maximiser leurs intérêts particuliers. L’équivalent du « prix du marché », ce sont les votes, c’est-à-dire les voix nécessaires aux hommes politiques pour se faire élire ou réélire.

Le marché politique est très concurrentiel. Pour obtenir les votes d’électeurs et de groupes sociaux dont les intérêts et les préférences sont conflictuels, les candidats promettent interventions publiques, avantages législatifs ou financiers, services collectifs gratuits ou quasi gratuits dans de très nombreux domaines. Chacun vise à optimiser sa part de marché électorale.

Cela conduit les candidats à promettre des biens privés financés collectivement (logement, transport, chauffage, culture, bien-être, sport, travail…), bien au-delà des biens publics régaliens (armée, police, justice…) d’intérêt général, communs à toute la société et qui fondent la légitimité et la finalité de l’action publique.

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