Science Politique

Pourquoi les blocus commencent-ils toujours dans les mêmes universités ?

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Dans certaines universités, le blocage est un outil d’action récurrent lors des mouvements sociaux, comme celui contre la réforme des retraites. Une histoire de tradition, de cursus universitaire et d’origine sociale.

Julien Marsault
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Illustration de l'article Pourquoi les blocus commencent-ils toujours dans les mêmes universités ?

© Jean Claude MOSCHETTI/REA

En France, certaines facultés pratiquent le blocage plus que d’autres : c’est le cas de Toulouse Jean-Jaurès, Montpellier 3, Paris 8 ou encore Rennes 2.

Prenons l’exemple de Rennes 2, l’un des plus grands établissements publics de Bretagne. En réponse au mouvement contre la réforme des retraites, des centaines d’étudiants ont entassé fin janvier des chaises et des tables devant les portes des bâtiments, taguant les lieux de slogans revendicatifs.

Éco-mots

Répertoire d’action collective

Ensemble des modes d’intervention auxquels un groupe peut avoir recours pour faire entendre sa voix. C’est un concept que l’on doit au sociologue Charles Tilly, Charles Tilly qui le définit comme « une série limitée de routines qui sont apprises, partagées et exécutées à travers un processus de choix relativement délibéré ».

Démocratique, vraiment ?

Leur but ? Interrompre les cours pendant plusieurs jours en signe de désaccord avec le gouvernement, tout en permettant à chacun de rejoindre les rangs de la contestation. D’autres blocages ont ensuite suivi ensuite, comme à Lyon : un outil de mobilisation qui n’est pas sans rappeler la grève, pratiquée dans de très nombreux secteurs professionnels.

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