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Qui se ressemble s’assemble : la loi d’airain de l’homophilie

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Les opposés s’attirent ? Non. Nous préférons, dès l’enfance, les personnes qui nous ressemblent. Avec le risque de nous fermer à l’altérité.

Laurent Cordonier, Docteur en sciences sociales à l'université Paris-Diderot
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© DR

Pensez un instant aux personnes qui composent votre groupe d’amis. Représentez-vous leur style vestimentaire, leur manière de parler, leurs idées politiques, le genre de musique qu’elles écoutent, ce qu’elles aiment ou n’aiment pas faire, mais aussi, le type de milieu social auquel elles appartiennent.

Ne trouvez-vous pas qu’elles se ressemblent toutes passablement sur ces différents aspects, et qu’elles vous ressemblent également ? Il est probable que c’est le cas.

Les sociologues ont constaté de longue date que nous avons tendance à apprécier davantage les personnes qui nous ressemblent socialement par rapport à celles qui nous sont très différentes – un phénomène qualifié d’homophilie1.

Sachant que les goûts, les préférences, les attitudes et les comportements des individus varient dans une certaine mesure d’un milieu social à l’autre, il n’est pas surprenant d’observer que les bandes d’amis sont souvent composées de personnes qui proviennent d’un même groupe social (à savoir, l’ensemble des individus qui possèdent, entre autres, un niveau de formation et de revenu comparables et qui occupent le même genre de professions).