Economie

Ça peut marcher le protectionnisme industriel ? Le pari raté de l'argentin Raul Prebisch

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Si le protectionnisme a permis l’essor de l’Allemagne, des États-Unis et de plusieurs pays asiatiques, cela n’a pas été le cas pour l’Argentine.

Texte de l'économiste Gilles Saint Paul. Illustration de Gilles Rapaport
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L'économiste Argentin Raul Prebisch devant une illustration d'usine argentine

L'économiste Argentin Raul Prebisch devant une illustration d'usine argentine

© Midjourney + Photomontage

La thèse de Raul Prebisch, texte original

« À en juger par les besoins déjà apparus au cours de la phase initiale du processus d’industrialisation, les ressources obtenues grâce aux exportations ne semblent pas suffisantes pour répondre à nos besoins.

Comme cela a déjà été expliqué, il faudra peut-être envisager une réduction du coefficient d’importation [N.B. : Il s’agit de la part de la demande intérieure globale dépensée en importations]. Cela peut être provoqué par une diminution ou une élimination des biens non essentiels, afin de permettre une augmentation des importations de biens d’équipement.

Quoi qu’il en soit, une modification de la composition des importations apparaîtrait essentielle au développement de l’industrialisation. Il faut bien comprendre ce que cela signifie. C’est simplement l’adaptation des importations aux ressources obtenues par les exportations. Si ces dernières devaient augmenter suffisamment, il ne serait pas nécessaire de restreindre les importations, sauf comme moyen supplémentaire d’intensifier l’industrialisation.

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