Economie

Thomas Cook : précurseur et pourtant dépassé par le yield management

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La plus vieille agence de voyage au monde, Thomas Cook, a fait faillite, laissant 600 000 voyageurs bloqués en vacances. Faute de s’être adaptée au fil des années, le principe qui l’a fait connaître l’a finalement conduite à sa perte.

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© DR

En 1841, un menuisier britannique organise un aller-retour en train pour 500 personnes. Il invoque le taux d’occupation élevé du train pour négocier un tarif réduit auprès de la compagnie. Cet homme, c’est Thomas Cook. Cette technique, c’est l’optimisation tarifaire, la forme embryonnaire du yield management. Une innovation qu'il a initiée et qui, 178 ans plus tard, l'a mené à sa perte faute de maîtriser les technologies numériques.

Le yield management consiste à adapter les tarifs d’un service en fonction d’une multitude de facteurs, dont la demande à un moment T, pour des ressources non-stockables, comme les nuits d’hôtel ou les trajets en avion. En jouant sur l'offre et la demande du transport en faveur du client, Thomas Cook vient d'inventer le principe de l'agence de voyage.

Le timing est parfait : suite à la révolution industrielle en Grande-Bretagne, il profite d’un tourisme en plein essor. Sa première boutique ouvre en 1865 à Londres. L’agence de voyage devient rapidement un intermédiaire incontournable du tourisme. A cette époque, difficile pour les particuliers de planifier un voyage par eux-mêmes.

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