Sociologie

Weber. Le désenchantement du monde : un mythe sociologique ?

Sélection abonnés

Certaines théories sociologiques, dont celles inspirées des travaux de Max Weber, rendent solidaires des phénomènes macro-sociologiques tels que l’émergence du capitalisme et les processus historiques de « rationalisation » par l’embourgeoisement. Mais ce lien est douteux.

Manuel Quinon
,
Illustration de l'article Weber. Le désenchantement du monde : un mythe sociologique ?

© Getty Images/iStockphoto

Une enquête de l’IFOP a fait couler beaucoup d’encre en ce début d’année : à l’heure des réseaux sociaux, les jeunes se montreraient bien plus crédules que leurs aînés envers le paranormal et diverses « vérités alternatives » (platisme, astrologie, créationnisme, etc.)1. Adhérant davantage à des thèses conspirationnistes et à des croyances irrationnelles, ils seraient plus méfiants vis-à-vis de la science.

La synthèse de cette enquête indique ainsi que « la tendance au “désenchantement du monde” – caractérisant le développement de la science au détriment du religieux et autres disciplines de mancie – semble s’inverser : les jeunes adhèrent davantage à ces pseudo-sciences qui leur donnent une vision enchantée et simplifiée du monde ».

Lire aussi > Astrologie : pourquoi l'irrationnel reste-t-il si populaire ?

Retour à Weber

Max Weber est connu pour avoir théorisé les phénomènes de « rationalisation » et de « désenchantement du monde ». Il brosse dans des pages célèbres une histoire générale de la stratification sociale en fonction de l’évolution des « images du monde ».

  1. Accueil
  2. Idées
  3. Sociologie
  4. Weber. Le désenchantement du monde : un mythe sociologique ?