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Dico de l'éco

Croissance endogène [Courant de pensée économique]

Explique l’idée d’une croissance économique auto-entretenue à partir d’une dynamique interne et du processus d’accumulation lui-même, sans recourir à des facteurs extérieurs.

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© OECD / ITF 2014 / Marco Urban

Cette théorie, inscrite dans le courant de la Nouvelle Economie Classique (NEC), est développée dans les années 1980-90 par Paul Romer et Robert Lucas.

Pour aller plus loin > Paul Romer et la croissance endogène

Elle explique l’idée d’une croissance économique auto-entretenue à partir d’une dynamique interne et du processus d’accumulation lui-même, sans recourir à des facteurs extérieurs, contrairement aux théories antérieures qui considéraient le progrès technique comme tombé du ciel, et notamment celle de Solow pour qui la croissance s’expliquait par des facteurs exogènes, déterminés en dehors du modèle et fixés une fois pour toutes (épargne, dépréciation du capital, accroissement de la population active).

Pour aller plus loin > Robert Solow et le résidu

Ici le moteur principal de la croissance se trouve dans les externalités positives qui résultent des comportements et des interactions entre les agents économiques (investissements productifs, formation en capital humain, effets d’apprentissage, R&D, innovations…), qui dépassent la seule rentabilité privée et provoquent rendements croissants et effets cumulatifs. Le capital humain y tient un rôle particulièrement déterminant.

Éco-mots

Capital humain

Patrimoine immatériel de chaque individu susceptible de procurer un revenu. Le capital humain selon le père de l’économie comportementale représente le stock de connaissances et d'expériences, accumulé tout au long d’une vie par des investissements.

L’intervention de l’État est réhabilitée. Il doit favoriser un environnement institutionnel favorable aux investissements et ses dépenses publiques doivent servir la croissance potentielle de demain (infrastructures, éducation, recherche fondamentale…).

Sa politique volontariste doit viser un niveau d’investissement en capital (humain et physique) adapté pour assurer des effets externes favorables et des gains collectifs. En effet, la croissance économique dépend des conditions initiales des économies : il faut avoir atteint un certain niveau de capital matériel et immatériel pour que les externalités entretiennent le processus.

Aujourd’hui tous les économistes s’accordent pour lier la croissance économique aux investissements, particulièrement dans l’éducation.

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