Fonds de pension

Les fonds de pension sont des organismes financiers qui gèrent la retraite des salariés par capitalisation. Ils reçoivent leurs versements (et/ou ceux des entreprises) pendant leur vie active, versements qui sont « capitalisés » c’est-à-dire placés sur les marchés financiers en achats de titres publics et privés (obligations, actions) ou dans l’immobilier.

Ils participent ainsi au financement de l’économie et représenteraient à travers le monde plus de 36 000 milliards de dollars¹. Ce sont d’importants investisseurs institutionnels (les fameux Zinzins), ils détiennent notamment 25 % du CAC 40.

Un système individualiste

À la différence du système français par répartition, dans lequel les cotisations versées par les actifs d’aujourd’hui paient les pensions des retraités d’aujourd’hui, la retraite par capitalisation est individuelle. Chacun constitue sa propre retraite en épargnant, sa pension dépendant à la fois de son effort d’épargne et des performances des marchés financiers globalisés.

Alors que la retraite par répartition est sensible à la croissance, au chômage et à la démographie du pays, car l’équilibre financier résulte du rapport entre les cotisants et les retraités. C’est le défi de la réforme actuelle des retraites en France.

Selon Natixis² « un euro (2019) de cotisation au système de retraite en 1982 aurait généré aujourd’hui 21,9 euros de retraite en capitalisation, contre 1,93 en répartition ». Le choix d’un système est un enjeu économique majeur, pour sa survie et pour amortir le choc démographique à venir.

Très peu de fonds de pensions existent en France, à savoir le Fonds de réserve des retraites (FRR) – établissement public qui sert aussi à rembourser une partie de la dette sociale, la Retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) et la Préfon (Prévoyance de la fonction publique) réservée aux fonctionnaires et gérée par les syndicats.