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Dico de l'éco

Diagnostic financier

Ce scanner de l’entreprise sous toutes les coutures prépare à la croissance comme aux coups durs.

David Ngonga
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Bannière de la section "Le Dico de l'Éco"

En médecine, faire un diagnostic consiste à identifier une maladie d’après ses symptômes. De même, les dirigeants devraient faire un diagnostic financier de leur entreprise pour en tirer une cartographie précise et précieuse avec laquelle piloter leur activité, par beau temps ou par gros temps.

Le diagnostic financier (ou analyse financière) concerne tous les acteurs de l’environnement de l’entreprise. C’est un examen méthodique qui vise à mettre en évidence ses forces et ses faiblesses.

Outil de prévention

Pour le responsable, c’est un outil permettant d’agir sur les causes de dysfonctionnements, d’identifier des leviers pour améliorer la santé financière et de prendre les bonnes décisions stratégiques.

Le diagnostic sert à prévenir d’éventuelles difficultés financières, à développer l’entreprise par de nouvelles orientations, assurer son redressement en cas de difficultés, rassurer son banquier, séduire de nouveaux investisseurs et même céder son activité.

Bref, le diagnostic est un couteau suisse qui assure la rentabilité, la liquidité et la solvabilité de l’entreprise.

Carnet de santé de l'entreprise

Le diagnostic financier est un examen très chiffré qui s’appuie principalement sur les comptes annuels normés produits par la comptabilité générale (bilan, compte de résultat…). Il fait partie d’un diagnostic général de l’entreprise.

On y trouve aussi le positionnement concurrentiel de celle-ci sur son marché, sa politique commerciale (politique de prix), l’état de son outil de production (équipement et niveau technologique, rupture technologique), ses ressources humaines (qualification et compétence, conditions de travail, politique salariale) et enfin son management (organisation globale, compétence de la direction, système d’information et de gestion)

Décryptage

Le diagnostic financier intéresse d’abord les dirigeants de l’entreprise, mais pas seulement. Les actionnaires en ont besoin pour apprécier la performance de celle-ci et sa capacité à verser des dividendes.

Les banquiers le scrutent à la loupe pour savoir si l’entreprise est solvable à court et à long terme, si elle sera en mesure de rembourser les emprunts et de payer les intérêts. Les fournisseurs, eux, le lisent pour être sûrs qu’ils seront payés.

Les salariés ne sont pas en reste, ils y cherchent des raisons d’espérer de meilleures rémunérations et d’être rassurés sur le maintien des emplois. Les clients, dans le cadre des contrats de prestation de services ou de sous-traitance, veulent être certains de la capacité financière et donc de la pérennité du service.

L’analyste financier, qui fait des recommandations pour des transactions boursières autour des actions de l’entreprise, le dévore pour rédiger ses recommandations. 

L’État, qui perçoit les impôts de l’entreprise, aime savoir ce que l’avenir lui réserve. Enfin, les collectivités locales et territoriales, qui versent des subventions aux sociétés, souvent en contrepartie du maintien des emplois, s’y intéressent aussi.

Puissant révélateur

Au-delà de toutes ces parties prenantes, le diagnostic est un puissant révélateur qui met en évidence plusieurs choses :

- La création de valeur, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à dégager un résultat bénéficiaire à partir de l’ensemble des moyens financiers et de production à sa disposition.

- L’utilisation des moyens mis en œuvre, c’est-à-dire l’appréciation de la politique d’investissement et de financement.

- L’optimisation ou l’analyse de la rentabilité, en clair le rapport entre résultat bénéficiaire et moyens mis en œuvre.

Les techniques d’investigation du diagnostic débouchent sur des informations capitales sur la solidité réelle de l’entreprise : comment préparer l’avenir de celle-ci en analysant les conséquences des décisions prises dans le passé, car une évolution favorable sur plusieurs années ne suffit pas pour assurer la survie de l’entreprise face à l’agressivité concurrentielle. Bref, le diagnostic répond à LA question : que vaut l’entreprise par rapport à ses concurrents ?