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Dico de l'éco

Monnaie hélicoptère

Mécanisme visant à  donner  « directement » de l’argent aux ménages et aux entreprises pour accroître leur pouvoir d’achat. Ce n’est pas une nouvelle monnaie, mais une façon différente de la distribuer, sans passer par les banques.

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Bannière de la section "Le Dico de l'Éco"

En mars 2020, face à la coronacrise et pour soutenir les revenus des ménages, le Sénat américain a décidé de mobiliser le budget fédéral et d’accorder 1 200 dollars à chaque adulte gagnant moins de 75 000 dollars par an, auxquels s’ajoutaient 500 dollars par enfant. 

Il s’agissait de donner « directement » de l’argent aux ménages et aux entreprises pour accroître leur pouvoir d’achat. Ce n’est pas une nouvelle monnaie, mais une façon différente de la distribuer, sans passer par les banques.

Dans le cas de la « monnaie hélicoptère » (la métaphore de billets de banques pleuvant sur la ville depuis un hélicoptère vient de l’économiste américain Milton Friedman et date de 1969), c’est différent, car c’est la Banque centrale qui crée de la monnaie et réalise un transfert direct et rapide vers les agents économiques afin de relancer la demande de biens et services et de doper l’activité économique.

Pour cela, la Banque centrale, banque des banques, mais sans accès au public, doit ouvrir un compte aux ménages et aux entreprises. 

Elle doit ensuite créditer ces comptes en puisant dans ses réserves ou ses fonds propres. Une quantité de monnaie est ainsi définitivement et irréversiblement créée et pourra, à terme, générer de l’inflation ou favoriser les importations si la production intérieure ne peut pas répondre à la demande.

Par ailleurs, en cas de défiance, les agents économiques pourraient épargner cet argent ou d’abord se désendetter avant de le dépenser.

 La « monnaie hélicoptère » n’est donc pas efficace à 100 %, mais l’ONG Positive Money Europe estime que « la distribution de 1 000 euros à tous les citoyens de la zone euro permettrait un stimulus immédiat de 1,2 % du PIB, sans tenir compte du surcroît de recettes fiscales pour l’État ».