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Néoclassiques [Courant de pensée économique]
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Néoclassiques [Courant de pensée économique]
L’analyse néoclassique est généralement assimilée à la microéconomie qui étudient les agents économiques rationnels, libres d’attaches sociales.
Martine Peyrard-Moulard
© Photo Credit: St John's College,
Dans le dernier quart du XIX° siècle, le courant néoclassique s’applique à réhabiliter le libéralisme économique afin de contrer l’analyse marxiste très influente.
Les néoclassiques reprennent certains concepts des Classiques : mécanismes de marché et concurrence pour réguler l’économie, liberté économique, primauté de l'initiative individuelle ou encore État gendarme.
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En revanche, ils abandonnent leur conception objective de la valeur des biens (théorie de la valeur-travail, chère aussi à Marx) pour une conception subjective, basée sur l’utilité que les biens procurent au consommateur, peu importe la quantité de travail nécessaire à leur production.
C’est la révolution marginaliste, avec le concept d’utilité marginale, à la croisée de l’utilité du bien et de sa rareté pour expliquer la valeur d’un produit. Ils accordent une place essentielle au modèle de marché en concurrence pure et parfaite avec flexibilité des prix, ce qui doit être la norme idéale.
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Trois grandes Ecoles néoclassiques, l’Ecole de Lausanne (Léon Walras, Vilfredo Pareto), l’Ecole de Cambridge (Alfred Marshall, William Stanley Jevons, Arthur Pigou) et l’Ecole de Vienne (Carl Menger, Eugen von Böhm Bawerk) détrônent l’analyse classique.
Pour aller plus loin sur l'École de Cambridge > Alfred Marshall et l’équilibre partiel / Arthur Pigou et les externalités / William Stanley Jevons et l'effet rebond
Leurs débats internes portent notamment sur les imperfections des marchés (monopoles, externalités, diverses rigidités…), et leur régulation en termes d’équilibre partiel (Marshall) ou général (Walras). Marshall réalise aussi la synthèse entre les théories de la valeur-travail et de la valeur-utilité : ainsi l’offre d’un bien dépend de ses coûts de production (déterminants à long terme car les capacités de production peuvent s’ajuster), et la demande est fonction de l’utilité (les capacités productives étant rigides à court terme).
L’analyse néoclassique est généralement assimilée à la microéconomie qui étudient les agents économiques rationnels, libres d’attaches sociales. Elle reste très influente aujourd’hui.
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