Dico de l'éco

Organisation du travail

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Illustration de l'article Organisation du travail

C'est la façon dont les différentes tâches de chacun sont réparties, combinées et coordonnées afin d'être le plus efficace et productif possible, compte tenu des objectifs de l'entreprise et des contingences économiques, technologiques et sociales du moment.

C'est l'économiste britannique Adam Smith au 18e siècle qui, le premier, a exposé les avantages de la division du travail et de la décomposition des tâches pour augmenter la productivité.

L'économiste Karl Marx répondra que la division du travail crée le « travailleur parcellaire » et provoque l'aliénation et la dévalorisation de la force de travail.

Division du travail et spécialisation des tâches

Au début du 20e siècle, l'ingénieur américain Frederick Winslow Taylor mit au point une organisation scientifique du travail (OST) basée sur une division verticale et horizontale du travail et une spécialisation des tâches.

Puis c'est Henri Ford qui ajoute à l'OST le principe du convoyeur mobile, la chaîne de montage qui augmente les cadences, ainsi que la standardisation des pièces et des produits finis (la célèbre Ford T noire) et la hausse des salaires pour accroître la productivité et la demande.

Ensuite, le développement de la concurrence et la recherche de flexibilité ont transformé l'organisation du travail, devenue plus capitalistique avec la robotisation, plus internationalisée avec la décomposition internationale des processus de production (DIPP), plus agile et informationnelle (cloud, ubérisation, télétravail…).

 

L'organisation du travail en quelques dates

XVIIIe siècle, la spécialisation du travail. L’économiste écossais Adam Smith démontre l’importance de la division du travail en différentes tâches, précises, simples, répétitives et complémentaires, pour accroître la productivité du travail et la croissance de la production, mais elle modifie la nature même du travail.

1911, la rationalisation du travail. L’ingénieur américain Frederick Winslow Taylor formule une « organisation scientifique du travail » basée sur une double division du travail : horizontale (parcellisation des tâches élémentaires) et verticale (l’exécution séparée de la conception). C’est le taylorisme, « the one best way ». Henry Ford y ajoute, en 1914, le convoyeur mobile (travail à la chaîne), la standardisation des produits, et une politique de hauts salaires, « the five dollars day » qui, grâce aux forts gains de productivité, fidélise les salariés et étend la consommation. C’est le fordisme (production de masse pour consommation de masse) qui se généralise ensuite en Europe, après la seconde Guerre mondiale.

Années 1960-1990, la crise du modèle tayloro-fordiste. En 1968, le compromis fordiste est remis en cause, accusé de déshumaniser les ouvriers et de déqualifier le travail : « La vraie vie est ailleurs ! » Le toyotisme des années 1980-90 (de l’ingénieur Taiichi Ohno) y répond avec la flexibilité productive (adaptation de l’offre à chaque segment de marché), la formation et la polyvalence des salariés, la traçabilité (méthode kanban), la qualité (les cinq zéros : défaut, délai, etc.) et une production à flux tendu.

XXIe siècle, la révolution informatique et technologique (TIC). Elle permet le travail à distance (télétravail) qui « amène le travail aux travailleurs », l’autonomie (organisation et flexibilité des horaires) et son contrôle malgré sa déspatialisation. Elle favorise l’externalisation afin de réduire les coûts et ne limite pas l’automatisation. Le modèle de la start-up, l’entreprise « libérée », valorise l’organisation « cool », horizontale, sans hiérarchie, par projet, et les évènements conviviaux réguliers.

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