Politique agricole commune (PAC)
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Politique agricole commune (PAC)

Elena Garcia
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Révisée tous les sept ans, la PAC représente 31 % du budget de l'Union européenne. Elle se matérialise sous forme d'aides directes aux agriculteurs, mais aussi d'aides au développement rural. Elle peut également prendre la forme de mesures agro-environnementales pour promouvoir la transition écologique de l’agriculture.

Créée en 1962, la politique agricole commune (PAC) vise à augmenter la productivité du secteur agricole de tous les pays membres de l’Union européenne (UE) et à le moderniser. C’est l'un des plus grands investissements de l’Union européenne, dont elle représente 31,95 % du budget pluri-annuel 2021-2027, soit 386,6 milliards d’euros.

La dernière réforme de la PAC, qui est révisée tous les sept ans, était censée entrer en vigueur au 1er janvier 2021, mais en raison de nombreux retards, elle a dû être repoussée de deux ans. 

À lire La PAC : vers une agriculture plus verte ? 5 chiffres pour tout comprendre

Désaccords sur les aides directes et le développement rural

Deux piliers la divisent. Le premier concerne les aides directes, distribuées à 85 % en fonction de la surface d’exploitation et à 15 % selon le volume de production. Plus le nombre d’hectares est élevé et plus le volume de produits cultivés est important, plus l’agriculteur reçoit d’aides.

Elles sont prises entièrement en charge par l’Union européenne et sont versées aux exploitants qui font preuve de « bonnes pratiques agricoles et environnementales » (BCAE), une des conditions d’attribution  de ces aides.

Le deuxième pilier est consacré au développement rural. Ces aides peuvent être destinées à la transformation de territoires où l’exploitation agricole est compliquée, comme les montagnes. Elles peuvent également prendre la forme de mesures agro-environnementales pour promouvoir la transition écologique de l’agriculture. Contrairement aux aides du premier pilier, ces subventions sont cofinancées entre l’Union européenne et le pays membre concerné, ce qui rend la transition écologique dépendante de la bonne volonté des gouvernements. 

Le « verdissement » de l’agriculture occupe une partie de plus en plus importante au sein de la PAC mais, faute d’un financement efficace, sa mise en place rencontre des difficultés importantes, ce qui fait l’objet de nombreuses critiques.