En 1860, Abraham Lincoln estime le coût de sa campagne à 100 000 dollars (3 millions en dollars actuels avec l’inflation). Barack Obama a dépensé 240 fois plus pour s’installer à la Maison-Blanche en 2008 : 730 millions de dollars, selon la Commission électorale fédérale américaine (FEC). Une partie de cette hausse n’est pas anormale. La richesse par habitant, la population du pays et les prix ont augmenté depuis 1860, année des premières données disponibles.
Malgré tout, le coût d’une campagne aux États-Unis reste bien plus élevé que dans les démocraties européennes. Emmanuel Macron a dépensé 18,7 millions de dollars pour entrer à l’Élysée. En comparaison, Donald Trump a injecté 433 millions de dollars. Soit 2,15 dollars par voix en France (premier tour) contre 6,9 dollars aux États-Unis.

La pub au cœur des dépenses
Au-delà des frais traditionnels (déplacements, meetings, tracts…), les dépenses publicitaires coûtent extrêmement cher aux candidats américains. Les chaînes de télévision sont inondées de clips politiques. Plus d’un million de publicités ont été diffusées durant la campagne présidentielle de 2016, pour un coût estimé à 750 millions de dollars. Et la publicité numérique, notamment sur Facebook, est également devenue essentielle.
En 1860, Abraham Lincoln estime le coût de sa campagne à 100 000 dollars (3 millions en dollars actuels avec l’inflation). Barack Obama a dépensé 240 fois plus pour s’installer à la Maison-Blanche en 2008 : 730 millions de dollars, selon la Commission électorale fédérale américaine (FEC). Une partie de cette hausse n’est pas anormale. La richesse par habitant, la population du pays et les prix ont augmenté depuis 1860, année des premières données disponibles.
Malgré tout, le coût d’une campagne aux États-Unis reste bien plus élevé que dans les démocraties européennes. Emmanuel Macron a dépensé 18,7 millions de dollars pour entrer à l’Élysée. En comparaison, Donald Trump a injecté 433 millions de dollars. Soit 2,15 dollars par voix en France (premier tour) contre 6,9 dollars aux États-Unis.

La pub au cœur des dépenses
Au-delà des frais traditionnels (déplacements, meetings, tracts…), les dépenses publicitaires coûtent extrêmement cher aux candidats américains. Les chaînes de télévision sont inondées de clips politiques. Plus d’un million de publicités ont été diffusées durant la campagne présidentielle de 2016, pour un coût estimé à 750 millions de dollars. Et la publicité numérique, notamment sur Facebook, est également devenue essentielle.
Avec quel argent ?
Pour financer ces campagnes hors norme, il existe plusieurs possibilités. On peut d’abord investir son argent personnel. Le plus gros donateur de la campagne de Donald Trump n’était autre que… Donald Trump, qui a déboursé près de 67 millions de dollars de sa poche. Seconde option : compter sur le soutien des super-PAC (comités d’action politique). Depuis 2010, ces groupes d’intérêt privé peuvent donner aux candidats sans aucune limite.
Les super-PAC
(groupes américains d’intérêt privés) changent la donne depuis 2010 : ils peuvent donner de manière illimitée au(x) candidat(s) de leur choix.
En 2016, ces super-PAC ont dépensé plus d’un milliard de dollars au total sur les sept milliards de la campagne. Les opposants à Trump jugent cette influence nocive et affichent leur volonté de compter sur une troisième source : la générosité des électeurs lambda. Le candidat à la primaire démocrate Bernie Sanders a ainsi fait sensation la même année en levant 228 millions de dollars avec une moyenne de 27 dollars par donateur.
Lors de cette élection, Donald Trump a dépensé en 2016 deux fois moins d’argent qu’Hillary Clinton, et l'a emporté sur sa rivale démocrate. Preuve que l'argent ne fait pas tout. Pour la campagne électorale de 2020, le camp de Biden a davantage dépensé par rapport au parti républicain, près de 2 milliards d'écart selon le Center for Responsive Politics (CRP). Cette année, les candidats ont investi des sommes records. 14 milliards de dollars au total, soit deux fois plus qu'en 2016.