
Gabriel (France)
Affilié au système d’assurance sociale obligatoire, Gabriel ne cotise pas à titre personnel. C’est son employeur qui verse 7 % de sa rémunération à l’État au titre de l’assurance-maladie-maternité-invalidité-décès. Lorsqu’il tombe malade, une consultation chez un médecin généraliste ne lui coûte pas cher : il doit payer 25 euros au médecin, mais sera remboursé de 16,5 euros par la Sécurité sociale et de 7,50 euros par sa mutuelle privée, s’il en a une. Idem pour les médicaments prescrits : la majeure partie sera remboursée.
Anna (Allemagne)
Anna dépend de l’assurance maladie publique, baptisée GKV. Elle cotise à hauteur de 7,3 % de ses revenus annuels bruts, son employeur cotise également 7,3 % pour elle. Si elle consulte un médecin généraliste conventionné, elle n’avance aucun frais, la consultation coûte 75 euros, mais le médecin envoie directement la facture à la GKV. Anna participe en revanche au coût des médicaments, généralement entre 5 et 10 euros.
Elle sait toutefois que cette participation ne lui sera pas demandée si elle doit un jour bénéficier de soins liés à une grossesse. Sa mère, qui gagne plus de 60 750 euros par an, a pu choisir de souscrire à une assurance maladie privée (PKV). Elle doit avancer les frais, mais bénéficie d’une meilleure couverture.
Ryan (États-Unis)
Il n’existe pas de système public universel d’assurance maladie aux États-Unis. Comme Ryan travaille dans une entreprise de moins de 50 salariés, son employeur n’est pas obligé de cotiser pour lui, il doit donc lui-même souscrire à une assurance privée. Comme il est jeune, il dépense environ 3 750 dollars par an pour sa mutuelle individuelle, une somme considérable par rapport à ses revenus, mais qui est dans la moyenne américaine pour un adulte de son âge. Une visite chez un généraliste lui est facturée entre 70 et 300 dollars selon l’État. Selon sa formule de mutuelle, il devra en prendre entre 10 et 40 % à sa charge. Selon la Henry Kaiser Family Foundation, 27,7 millions d’Américains (soit 8,5 % de la population) n’avaient pas d’assurance santé en 2017.
Zi Qing (Chine)
Comme seulement 6 % des médecins chinois sont des généralistes, Zi Qing a pris l’habitude de se rendre directement à l’hôpital pour se faire soigner. Sa cousine, qui vit à la campagne, n’a accès qu’à un dispensaire et doit débourser entre 60 et 70 % du coût de la prise en charge si elle veut être soignée. Zi Qing, elle, dépend de l’UEBMI, une assurance santé de base réservée aux employés urbains, créée en 1998. Elle cotise l’équivalent de 2 % de son salaire, son employeur cotise entre 6 et 12 %.
Si Zi Qing se rend dans un hôpital public, le prix d’une consultation généraliste varie de 15 yuans (1,94 euro) dans un service classique à 200 yuans (25 euros) dans un service « à l’occidentale » (dit VIP). Comme la plupart des Chinois actifs, elle a pris l’habitude d’économiser entre 40 et 60 % de son revenu en prévision d’un éventuel accident de santé car dans ce cas, entre 20 % et 50 % de la facture demeureront à sa charge.

Gabriel (France)
Comme il est salarié et a travaillé au moins six mois sur les 24 derniers mois, Gabriel a droit à des allocations chômage s’il se retrouve involontairement privé d’emploi. Son patron cotise 4,05 % de sa rémunération au titre de l’assurance chômage. S’il se retrouve sans emploi, il percevra une allocation d’environ 1 040 euros par mois, durant un an maximum. Cette durée d’indemnisation est obtenue en multipliant le nombre de jours qu’il a travaillé par 1,4 afin de convertir une semaine de travail de cinq jours en une semaine de sept jours indemnisée.
Anna (Allemagne)
2,5 % des revenus bruts mensuels d’Anna alimentent le régime d’assurance chômage obligatoire, dont la moitié est versée par Anna et le reste par son employeur. Comme elle a travaillé durant au moins un an au cours des deux dernières années, elle a droit à une allocation si elle perd son emploi. Le montant de cette allocation sera de 60 % de ses revenus net de l’année durant laquelle elle a travaillé.
En Allemagne, la durée d’indemnisation maximale correspond à la moitié de la durée de cotisation. Anna pourra donc percevoir le chômage durant six mois maximum si elle perd son emploi après avoir travaillé un an.
Ryan (États-Unis)
C’est l’employeur de Ryan qui cotise pour l’assurance chômage de l’État dans lequel il vit, à hauteur de 6 % du salaire en moyenne (mais ce taux augmente ou baisse selon que cet employeur licencie beaucoup ou non). Comme dans son État, le taux de chômage n’est pas particulièrement élevé, son indemnisation ne peut dépasser une durée de six mois et demi. Le montant de l’allocation à laquelle il peut prétendre dépend de l’État dans lequel il vit.
Zi Qing (Chine)
En Chine, l’assurance chômage ne concerne que les travailleurs urbains. Zi Qing vit à Pékin. Elle y a donc accès et cotise à hauteur de 0,2 à 0,5 % de son salaire. Si elle se retrouve privée d’emploi, elle a accès à une allocation, car elle aura travaillé au moins un an. Le montant de celle-ci sera forcément inférieur au salaire minimum local et supérieur au montant de l’allocation sociale minimale (l’équivalent du RSA) en vigueur dans sa ville. À Pékin, son indemnité sera donc au maximum de 1 160 yuans par mois soit environ 150 euros.