En Amérique, les syndicats se rebiffent
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En Amérique, les syndicats se rebiffent

Alexis Buisson (à New York)
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Après des décennies de déclin, les centrales syndicales américaines connaissent une résurgence dans le sillage de la grande mobilisation automobile de 2019. Certaines entreprises font tout pour casser le mouvement.

Dans sa Chevrolet Malibu, Terry Dittes conserve soigneusement une pancarte siglée des initiales du syndicat United Auto Workers (UAW) : « General Motors : nous avons investi en toi. À ton tour d’investir en nous ! ». Ces lettres bleues rappellent au syndicaliste son dernier combat en date contre General Motors (GM).

Alors chargé des négociations avec le géant américain de l’automobile, il fut l’un des artisans de l’une des grèves les plus longues de l’histoire de l’entreprise : en septembre 2019, quelque 48 000 employés ont cessé le travail pendant plus d’un mois pour réclamer une revalorisation salariale, de nouveaux investissements dans les usines américaines et la relocalisation des unités de production mexicaines. Une lutte en partie payante qui lui a permis de s’affirmer comme un poids lourd du syndicalisme américain. « Quand il y a un désaccord au sein d’une entreprise, il y a toujours une solution, souligne-t-il. Direction et syndicat ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde. Au final, nous avons résolu nos différends. »