Economie

Démission du n°1 de la Bundesbank : la politique monétaire européenne (et l'inflation) en roue libre ?

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Les désaccords de Jens Weidmann avec la politique monétaire de la BCE et le changement de gouvernement outre-Rhin peuvent expliquer le départ de celui qui a fait de la lutte contre l’inflation son cheval de bataille.

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Jens Weidmann, gouverneur de la Bundesbank, à Francfort 2016.

Jens Weidmann, gouverneur de la Bundesbank, à Francfort 2016.

© Luo Huanhuan/XINHUA-REA

Son nom ne vous évoque sans doute pas grand-chose, mais Jens Weidmann détient pourtant une place importante outre-Rhin : c’est le patron de la banque centrale allemande (la Bundesbank ou Buba). L’équivalent de « notre » François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, dont les missions consistent à conduire la stratégie monétaire du pays et à veiller à sa stabilité financière.

Mi-octobre, après plus de dix ans de bons et loyaux services, Jens Weidmann a annoncé sa démission. Pour justifier ce départ anticipé, l’Allemand évoque des « raisons personnelles ».

« Évidemment, quand vous travaillez dans une banque centrale, vous ne pouvez pas dire la vérité dans ce contexte. Vous n’avez pas de liberté de parole », commente Thibault Laurentjoye, économiste spécialiste des questions de politique monétaire.

En connaissant les positions anti-inflationnistes du gouverneur allemand, il est clair que ses désaccords avec la Banque centrale européenne (BCE) l’ont poussé à partir avant la fin de son mandat, initialement prévue pour 2027.

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