Géopolitique

Échec de la COP26 : l’Inde, accro au charbon et coupable idéale

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New Delhi est accusée d’être responsable du manque d’ambition des engagements pris lors de la conférence pour le climat. Depuis toujours, l’Inde oppose droit au développement et politiques climatiques.

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© SAUMYA KHANDELWAL/NYT-REDUX-REA

La COP26 s’est achevée le 12 novembre en laissant un goût amer. Le bilan des engagements est décevant. Tout le monde retiendra notamment la modification du texte à la dernière minute : il est question de « réduire » la production mondiale de charbon et non plus d’en « sortir », comme évoqué plus tôt.

Nombreux sont ceux qui accusent l’Inde de ce revirement inopiné. Ce sont en effet les représentants indiens, intervenus en fin de conférence, qui ont évoqué le remplacement du terme « disparition » (phase out en anglais) par « diminution » (phase down) du charbon.

Éco-mots

Conferences Of Parties (COP)

Conférences réunissant les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) depuis le Sommet de la Terre de Rio en 1992. L’objectif est de trouver des accords afin de favoriser le développement durable et préserver l’environnement.

L’argument du développement économique

Pour le gouvernement indien, il est inconcevable de se passer des carburants polluants. Il faut dire que 70 % de son électricité provient du charbon. Au cours des dix dernières années, la consommation du deuxième pays le plus peuplé au monde a quasiment doublé. « L’Inde paie aujourd’hui le prix de sa dépendance. Elle produit du charbon, mais de très mauvaise qualité, et donc doit importer massivement. Ce n’est pas bon au niveau économique », constate Sandrine Mathy, économiste de l’environnement et de l’énergie au CNRS.

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