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En Égypte, sur la longue route de la transition écologique

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Eau d’irrigation infâme, poissons contaminés, capitale suffocante. À l’horizon 2030, l’Égypte veut avoir largement entamé sa transition écologique. En espérant que celle-ci ne fragilisera pas trop les couches populaires.

Claire Williot, au Caire
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Illustration de l'article En Égypte, sur la longue route de la transition écologique

© Getty Images

couv_plQuels sacrifices sommes-nous prêts à consentir pour financer, exécuter et assumer la transition énergétique, c’est-à-dire une gigantesque décarbonation de l’économie et de la société ? C’est le sujet qu’a choisi de traiter la rédaction de Pour l’Éco ce mois-ci. À retrouver en kiosque et en ligne.

Il est à peine 17 heures et déjà, le centre-ville du Caire est congestionné. Coincé au milieu des pots d’échappements, Salah Abdel Maguid, 56 ans, chauffeur de taxi au visage buriné, joue du klaxon. Il a parcouru à peine quelques mètres en l’espace de cinq minutes et commence à s’agacer.

« C’est l’enfer ! Il y a ce bruit, incessant, et tous les vieux tacots qui recrachent des fumées noires à vous rendre aveugle ! Si quelqu’un de malade respire ça, il n’arrivera pas vivant à l’hôpital ! » ironise-t-il en se faufilant tant bien que mal d’une voie à l’autre. « Ils ont beau construire des ponts un peu partout, agrandir les routes, ça ne change rien ! La vérité, c’est que nous sommes trop nombreux ! ».

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