Sociologie

Fusillades : Les États-Unis doivent-ils s'inspirer de l'expérience australienne de rachat obligatoire d'armes ?

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La tuerie d’Uvalde, au Texas, a relancé un temps les débats autour de la réglementation du port d'armes aux Etats-Unis. Mais dans un pays qui compte 400 millions d’armes pour 370 millions d’habitants, comment faire ? L’Australie a peut-être une solution.

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Illustration de l'article Fusillades : Les États-Unis doivent-ils s'inspirer de l'expérience australienne de rachat obligatoire d'armes ?

© Carlos Escalona/ZUMA Press/ZUMA/

Les 28 et 29 avril 1996, Martin Bryant, 28 ans, commet la plus grande tuerie de masse de l’histoire de l’Australie. Dans la station balnéaire de Port Arthur (Tasmanie), il tue 35 personnes.

Moins de deux semaines plus tard, le Premier ministre australien John Howard déclare : « Nous ne voulons pas importer cette maladie américaine en Australie ». À cette époque, les armes à feu ne sont que très peu réglementées par le gouvernement australien. 

John Howard promeut alors une réforme, le NFA (National Firearms Agreement) pour contrôler les armes, en incorporant une méthode innovante : le rachat obligatoire, en incluant des sanctions sévères pour ceux qui ne les rendraient pas.

Un rachat obligatoire

En deux ans, l’Etat australien, pour diminuer le nombre d'armes à feu en circulation, rachète à leurs propriétaires près de 650 000 fusils automatiques et semi-automatiques et armes de poings, jugés illégaux, soit près de 20% des armes présentes sur le territoire. Une mesure estimée à 270 millions de dollars à l’époque et financée par des hausses d’impôts. 

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