Le tourisme humanitaire est-il juste une machine à fric sans éthique ?
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Le tourisme humanitaire est-il juste une machine à fric sans éthique ?

Adeline Raynal
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Des entreprises surfent sur l’envie louable d’aider pour vendre de juteux séjours de volontourisme dans des contrées exotiques, sans aucune exigence de compétences.

S’investir dans un chantier de « santé publique » au Cambodge pendant deux semaines, sans qualification requise. L’offre peut étonner. C’est pourtant ce que propose le site de Project Abroad à des jeunes de 15 à 18 ans… moyennant 2 325 euros, hors frais de billet d’avion !

Au programme : prise de la tension, mesure du taux de glycémie, nettoyage de petites plaies, mais aussi « incroyables excursions le week-end ».

Présenté comme un « stage d’orientation », ce type de mission relève d’un secteur d’activité économique en pleine expansion depuis les années 1990 : le tourisme « humanitaire », aussi surnommé volontourisme.

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Répondant à une forte demande chez les Occidentaux de « faire de l’humanitaire », des entreprises envoient ces volontaires dans des structures à l’étranger pour des séjours de quelques jours à quelques semaines, sans exiger aucune qualification.

Un business un peu opaque de voyages clés en main qui pèserait plus de deux milliards d’euros d’après le quotidien suisse Le Temps.