Géopolitique

Quand Joe Biden aime trop les voitures américaines

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Le président américain, fils d’un concessionnaire automobile, s’est attiré les foudres du monde entier lors de la présentation du volet automobile de son plan « Build back better ». Avec des rabais maximaux uniquement accordés aux véhicules électriques américains, Joe Biden entend mener une politique protectionniste qui mènera à la sortie de route. Il est pourtant loin d’être le pionnier en la matière.

Arnaud Murati
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Illustration de l'article Quand Joe Biden aime trop les voitures américaines

© DOUG MILLS/NYT-REDUX-REA

« I love this car » expliquait à la caméra en 2020 le candidat Joe Biden, après avoir consciencieusement fait fumer les pneus de sa Corvette Stingray de 1967.  Mais l’amour peut aussi rendre aveugle, si l’on en croit les propositions du président des Etats-Unis.

Pour la Maison-Blanche, tout citoyen américain pourrait bientôt prétendre à un crédit d’impôt maximum de 12 500 $ s’il achète une voiture électrique neuve, fabriquée sur le territoire et assemblée par des ouvriers syndiqués !

À la gratification fédérale de 7500$ pour tout achat de véhicule électrique ou hybride, la Maison-Blanche a ajouté 500$ de bonification si la batterie est américaine et 4500$ si l’auto sort d’une chaine dont les ouvriers appartiennent au syndicat United auto workers (UAW)… lui-même actionnaire de General Motors.

Un train de mesures protectionniste qui risque fort de rester à l’état de projet. Le Sénat américain semble peu enclin à entériner de telles idées, la fronde venant du propre camp de Mr Biden en la personne du sénateur centriste Joe Manchin, qui a prévenu qu’il ne cèderait pas à la discipline habituellement observée par les sénateurs démocrates.

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