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Alors, il est cassé, l’ascenseur social ?
Politique économique
Alors, il est cassé, l’ascenseur social ?
Sélection abonnésLes pays qui ont beaucoup investi dans l’éducation ou la santé affichent généralement une plus grande mobilité sociale de leurs citoyens. Le montant des ressources publiques allouées est important mais la manière dont sont ciblées les catégories de population les plus défavorisées est cruciale.
Martine Peyrard-Moulard
© © Istockphoto/erhui1979
Alors, il est cassé, l’ascenseur social ?

Oui, c’est évident
Margaux Millet
Étudiante en 2e année, cursus anglophone, responsable de l’Association EBS-Concours-Ambassadeurs, EBS Paris, école de management
Mais non, ce n’est pas la réalité !
Alexis Robin
Étudiant en 1re année, membre de l’Association EBS-finance, EBS Paris, école de management
L'avis de Margaux Millet : Oui, c’est évident
Le mouvement des Gilets jaunes qui a agité le pays en 2019 en témoigne. Les taxes sur l’essence ne sont que le révélateur d’un problème beaucoup plus profond de déclassement social des milieux populaires et de panne de la méritocratie. L’égalité des chances ne joue plus dans notre pays. Les enfants de cadres ont toutes les chances de devenir cadres à leur tour alors que les jeunes de milieux populaires, on ne les trouve presque jamais dans les filières d’éducation sélectives, que ce soit dans les écoles de commerce ou en master ou doctorat à l’université. Pourtant, l’éducation et la formation sont une voie de promotion sociale pour une partie des enfants des milieux modestes. L’enseignement a été massifié, avec beaucoup d’étudiants en plus, mais il n’a pas été démocratisé ! Au contraire, le rendement des diplômes a diminué et la durée des études doit s’allonger pour compenser. Le paradoxe d’Anderson montre même qu’avoir un diplôme supérieur à celui de ses parents ne signifie même pas qu’on occupera une position sociale plus élevée. La fluidité sociale, c’est fini.