Le véhicule par excellence de l’armée de terre française est le VAB, pour Véhicule de l’avant blindé. Conçu dans les années 70, fabriqué par un constructeur aujourd’hui disparu, le VAB est toujours au front puisque 2661 exemplaires sont encore en service.
Plus que son prix d’achat, c’est aujourd’hui son coût d’exploitation annuel qu’il convient de retenir : 183 200€ selon le député LREM Thomas Gassiloud, quand le Griffon, l’un des véhicules qui le remplacera bientôt, requiert une enveloppe de 156 600€. « Les VAB ont une usure très supérieure à celle d’un véhicule de combat normal. Ils sont littéralement mangés par le sable et le désert » indique à leur sujet un fabricant de matériel militaire.
Animaux dangereux
Le Griffon, c'est le fer de lance de tout un programme militaire français baptisé « Scorpion ». Ce programme d’armement vise à se fournir d’ici 2025 en véhicules, en nouveaux systèmes d’information et en « système de préparation opérationnelle » selon le ministère de la Défense. Il prévoit notamment l’acquisition de 1872 Griffon, 978 Serval, 300 Jaguar et la rénovation de 50 chars Leclerc. Les premières livraisons ont déjà été effectuées, d’après le rapport de la députée Sereine Mauborgne.
Le véhicule par excellence de l’armée de terre française est le VAB, pour Véhicule de l’avant blindé. Conçu dans les années 70, fabriqué par un constructeur aujourd’hui disparu, le VAB est toujours au front puisque 2661 exemplaires sont encore en service.
Plus que son prix d’achat, c’est aujourd’hui son coût d’exploitation annuel qu’il convient de retenir : 183 200€ selon le député LREM Thomas Gassiloud, quand le Griffon, l’un des véhicules qui le remplacera bientôt, requiert une enveloppe de 156 600€. « Les VAB ont une usure très supérieure à celle d’un véhicule de combat normal. Ils sont littéralement mangés par le sable et le désert » indique à leur sujet un fabricant de matériel militaire.
Animaux dangereux
Le Griffon, c'est le fer de lance de tout un programme militaire français baptisé « Scorpion ». Ce programme d’armement vise à se fournir d’ici 2025 en véhicules, en nouveaux systèmes d’information et en « système de préparation opérationnelle » selon le ministère de la Défense. Il prévoit notamment l’acquisition de 1872 Griffon, 978 Serval, 300 Jaguar et la rénovation de 50 chars Leclerc. Les premières livraisons ont déjà été effectuées, d’après le rapport de la députée Sereine Mauborgne.
Derrière ces appellations étranges se cachent des engins forts différents. Le Griffon est un véhicule blindé à six roues motrices de 25 tonnes, dont le premier rôle est de transporter les troupes. Le prix de l’engin est d'1,5 million d’euro pièce. Plus léger est le Serval. Avec 17 tonnes sur la balance, cette machine affectée à la patrouille vaut entre 900 000€ et 1,2 million d’euros l’unité.
Soit beaucoup moins que le Jaguar. Ce dernier est en effet une sorte de char sans chenilles, lui aussi doté de six roues motrices. Le Jaguar affole les coûts : 6 millions d’euros l’engin. Soit toujours moins qu’un char Leclerc (environ 8 millions d’euros le char), qui fera l’objet d’une rénovation intégrale pour la bagatelle de 4,8 millions d’euros l’unité…
En Chiffres
De 900 000 à 8 millions d'euros
Coût à l'unité des véhicules militaires français, du moins cher (Serval) au plus onéreux (le char Leclerc).
Sommes colossales, matériels indisponibles
Les budgets engloutis par les nations dans les matériels militaires sont colossaux. La loi de programmation militaire qui court de 2019 à 2025 est dotée d’un budget de 295 milliards d’euros.
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Pour 2022, la France a alloué 41 milliards d’euros de budget à la défense, dont 14,5 milliards destinés au seul équipement des forces armées. « Le maintien en emploi des matériels vieillissants se heurte à l’indisponibilité grandissante des pièces de rechange. Les pièces doivent souvent être réparées ou recyclées par le SMITER, faute de pouvoir relancer une production à un prix raisonnable dans le cadre d’un marché » analyse toujours la députée Sereine Mauborgne, « encore une fois, les petites économies à court terme réalisées hier créent parfois des surcoûts colossaux à long terme ».
Une position confirmée par le Sénat, qui indique que « la disponibilité de l'équipement de l'armée de terre souffre d'une utilisation intensive de certains équipements en opérations, en même temps que de l'obsolescence de certains modèles ». Ainsi, cette année, le « taux de disponibilité technico-opérationnelle » du Véhicule blindé de combat et d’infanterie a chuté à 53% de la flotte, un chiffre jamais vu sur cet engin. A nouveau, un souci de disponibilité des pièces détachées est évoqué dans les documents parlementaires pour justifier cet état de fait.
Voilà pourquoi l’armée française s’est lancée assez récemment dans un programme de renouvellement : les matériels des années 70 deviennent plus chers à exploiter que des engins dernier cri. Il s’agit en effet de bien noter qu’une rénovation complète de VAB coûte à l’heure actuelle 1,4 million d’euros, soit à peine 100 000€ de moins que l’achat d’un Griffon flambant neuf, doté des technologies les plus récentes !
Toutefois, les rénovations de chars Leclerc, par exemple, continueront de devoir tenir dans le temps. Le successeur de cet engin fait déjà l’objet d’un projet nommé MGCS pour Main ground combat system. Il sera issu d’un partenariat franco-allemand entre les entreprises Nexter et KMW. Premières livraisons attendues pour 2040 !
Des chars russes en fin de course
L’offensive militaire menée par Moscou n’aurait pas pu se faire sans le char russe T-72. Apparu en 1973, fabriqué jusqu’à nos jours dans des versions modernisées, cet engin, plutôt rustique selon les experts, coûte un prix difficile à estimer. L'armée russe en perdrait en moyenne 15 par jours dans le conflit ukrainien.
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Tout dépend du volume acheté, de la configuration du char, de la nature du client… Certaines armées se seraient fournies en T-72 pour un montant de 500 000 $ pièce, mais des annonces de T-72 à destination des particuliers sont accessibles en Europe pour à peine 50 000€. Le T-72 sera de toute façon prochainement remplacé par un char de nouvelle génération, le T-14. Il devrait coûter aux alentours de 7,5 millions d’euros l’unité, selon la revue Cavalerie.