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Conseiller en génétique, un métier rare mais prometteur

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La France en comptait moins de 200 fin 2019. Les conseillers en génétique exercent sous la direction d’un médecin généticien en milieu hospitalier, dans des centres de maladies rares ou de lutte contre le cancer.

Lucile Chevalier
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© Getty Images

Jauges métier : techno : 2.5/5 – écolo : 2.5/5 – recherché : 5/5.

Chaque année, en France, 33 000 femmes apprennent qu’elles ont un cancer du sein ou des ovaires. Dans environ 5 % des cas, cette maladie est héritée d’un parent. Une mère ou une grand-mère l’a transmis avec son patrimoine génétique.

« En oncologie génétique, nous parlons de gènes de prédisposition. Cela veut dire que si vous avez hérité de ces gènes, il y a un risque important que vous développiez à l’avenir la maladie », précise Antoine de Pauw, conseiller en génétique à l’Institut Curie, centre spécialisé dans la recherche et le traitement du cancer.

Il est l’un des premiers à avoir exercé en France cette profession. Le métier a été créé en 2004, par le ministre de Santé de l’époque, le professeur Jean-François Mattei. Il y avait urgence selon lui.

Quelles formations ?

Il n’en existe qu’une en France : le master professionnel « Pathologie Humaine » et sa spécialisation « Conseil en génétique et médecine préventive » à l’université Aix-Marseille II.

Pour faire partie de la vingtaine d’étudiants admis chaque année, il faut au préalable avoir suivi un cursus médical : avoir un diplôme de sage-femme, d’infirmière, avoir validé sa troisième année de médecine ou de pharmacie, avoir un master de recherche en biologie ou génétique.

Et surtout avoir le cœur solide, et la tête froide, parce que le conseiller en génétique, c’est celui qui annonce à une trentenaire qu’elle va, comme son père, développer la maladie de Huntington.

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