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Politique économique

L'apprentissage a-t-il convaincu les entreprises au-delà de l'effet d’aubaine ?

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Le gouvernement se félicite du nombre record de contrats d'apprentissage signés en 2021, après une année 2020 déjà remarquable. Quel sens donner à ces chiffres ?

Sandrine Chesnel
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© Stephane AUDRAS/REA

560 000. C’est le nombre cumulé de contrats d’apprentissage signés en 2021, selon la ministre du Travail, Elisabeth Borne, le 26 novembre à l’antenne de France Info. Un chiffre record, avec 40 000 contrats supplémentaires par rapport à la campagne de 2020, année qui avait déjà vu le nombre de contrats augmenter de 42 % par rapport à 2019, selon les données de la DARES. 

Derrière ces chiffres, des jeunes de 16 à 29 ans, qui préparent un diplôme ou un titre professionnel reconnus par l'État, tout en étant salarié d’une entreprise. C’est là le triple intérêt de l’apprentissage : préparer un diplôme, du CAP au bac+5, en se construisant une première expérience professionnelle, tout en touchant un salaire. Car contrairement au stagiaire, sous statut étudiant, l'apprenti est un salarié en formation, avec un examen à passer en fin de parcours pour valider son diplôme. 

Une montée poussée par des primes à l'embauche

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette hausse du nombre de contrats d’apprentissage, et ce, en dépit de la crise sanitaire. Ainsi de la hausse de la limite d’âge pour accéder à un contrat d’apprentissage, repoussée de 25 à 30 ans, même si son impact est sans doute assez limité. Mais plus sûrement deux autres facteurs ont joué : la réforme de l’apprentissage et les primes à l’embauche d’apprentis.