Economie

Et si l’« indemnité inflation » alimentait une spirale inflationniste ?

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Élisabeth Borne a annoncé mercredi qu’une indemnité carburant d’un montant de 100 € serait versée à partir du premier janvier 2023 aux 10 millions de travailleurs les plus modestes. Mais stimuler la demande face à une offre contrainte pourrait alimenter cette même flambée des prix.

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© Alexandre Dimou/POOL/REA

Pour remplacer la remise à la pompe pour tous, qui prendra fin le 31 décembre 2022, Élisabeth Borne a annoncé mercredi qu’une indemnité carburant de 100 euros sera versée aux 10 millions de travailleurs les plus modestes à partir de début janvier 2023.

En apparence, la mesure a du sens. L’exécutif applique de fait l’une des préconisations de longue date des économistes de l’environnement (Christian Gollier, 2019).

À lire > Christian Gollier : « Baisser les taxes sur le prix du carburant serait un cadeau pour les riches »

Ceux-ci constatent que le coût relatif de la transition écologique est beaucoup plus élevé pour les ménages modestes que pour les plus aisés, c’est-à-dire que les premiers doivent y consacrer une part plus importante de leur budget que les seconds.

Par exemple, une hausse du prix des carburants ou l’achat d’un véhicule électrique pour remplacer un véhicule thermique sont des dépenses qui pèsent proportionnellement davantage dans le budget d’une famille vivant avec deux Smic que dans celui d’une famille disposant de revenus supérieurs.

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