Economie

La dette publique, une bataille perdue de longue date

Sélection abonnés

Depuis le deuxième choc pétrolier de 1979, les budgets français ont toujours été déficitaires. Pour autant, la dette publique n'est pas mauvaise en soi, si elle est soutenable et sert à financer des investissements productifs. Mais si elle s’installe comme un stock incompressible qui croît de manière automatique, elle nuit à la croissance.

,
Illustration de l'article La <span class="highlighted">dette publique</span>, une bataille <span class="highlighted">perdue</span> de longue date

© Getty Images/iStockphoto

Pas moins de 2 462 milliards d’euros – 39 200 euros par habitant. La dette française augmente de 2 686 euros par seconde ! La corona-crise la portera à plus de 2 600 milliards (115 % du PIB). En avril, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, déclarait : « Contre la crise, nous avons choisi la dette. » En réalité, la dette publique ne résulte pas de la seule crise du coronavirus. Depuis plus de 40 ans, la France connaît une augmentation continue de son endettement.

S’endetter pour rembourser

La dette publique est celle de l’État, des collectivités territoriales et des organismes sociaux qui assurent services publics et redistribution sociale. Mais cette dette est majoritairement celle de l’État, à plus de 80 %. C’est un stock, il résulte du cumul de tous les déficits publics annuels précédents, lorsque les recettes fiscales ne couvrent pas les dépenses publiques.

L’État dépense chaque année environ 55 % de son PIB essentiellement pour les prestations et les transferts sociaux (60 %) 2, un peu pour les investissements (6 %) et il prélève 44 % du PIB. Cet endettement, continu et essentiellement structurel, ne peut pas disparaître facilement.

  1. Accueil
  2. Politique économique
  3. Budget et Fiscalité
  4. La dette publique, une bataille perdue de longue date