Economie
La protection sociale en obsolescence dépassée
Sélection abonnésNotre protection sociale doit être transformée de fond en comble. Une des clés réside dans la neutralisation du statut de la personne dans l’attribution de la protection sociale de base, afin d'en finir avec la segmentation actuelle, estime Claude Tendil, président de l'Institut pour l'innovation économique et sociale.
Claude Tendil, président de l’Institut pour l’innovation économique et sociale
© Frederic MAIGROT/REA
Imaginez une maison construite il y a 75 ans sur un sol mouvant. Depuis, on colmate les fissures. Cette maison, c’est notre système de protection sociale. Au sens étroit, c’est la « Sécu », qui rassemble les assurances maladie, vieillesse, incapacité, maternité, accident du travail…
Éco-mots
Ensemble de dispositifs et d’institutions publiques qui assurent les individus contre les aléas de l’existence. Le régime général de la Sécurité sociale a été créé en France en 1945, sur le modèle « bismarckien » : gestion par les partenaires sociaux, financement par des cotisations à la charge des employeurs et des salariés.
Au sens large, elle comprend aussi l’assurance-chômage, le logement, la formation. Cet archipel d’institutions publiques et privées – désignées par des sigles mystérieux (Acoss, CNSA…) – gère le financement et le versement des prestations, soit en numéraire (indemnités et allocations, qui représentent des dizaines de milliards d’euros), soit en nature (hôpitaux, crèches…).
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