Economie

La qualité par la concurrence ? Les hôpitaux hésitent  

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En économie, la concurrence pousse les acteurs soit à baisser leurs prix soit à augmenter leur qualité. Mais avec les actes médicaux aux tarifs réglementés, l’équation est moins simple. Les hôpitaux veulent ici mélanger compétition et coopération.

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© Istockphoto / JazzIRT

Palmarès annuels des meilleurs hôpitaux, rivalités entre établissements publics et privés, compétition pour recruter spécialistes et chirurgiens. La concurrence joue, même dans un secteur social comme l’hôpital. En économie générale, elle produit des effets positifs dont le principal est de faire baisser le prix d’un produit. Mais la santé n’est pas un marché comme les autres.

En France et dans la plupart des pays développés, les tarifs des actes médicaux sont fixés par les pouvoirs publics, afin de limiter la facture pour ceux qui la paient, les patients et la collectivité. Dans ces conditions, pourquoi encourager la concurrence ? Permet-elle d’améliorer ce qui intéresse tout un chacun, à savoir la qualité des soins ?

Le modèle du forfait

Depuis les années 1980 aux États-Unis et à partir des années 2000 pour les pays européens, un même système de financement des hôpitaux a été adopté.
Pour chaque type d’intervention, appendicite ou pose d’une prothèse, par exemple, les établissements, qu’ils soient publics ou privés, reçoivent une somme définie, un forfait. Si ce modèle du forfait – appelée tarification à l’activité (T2A) en France – s’est généralisé, c’est parce qu’en théorie il permet d’accroître la qualité des prestations médicales. Explication : ne pouvant se faire concurrence par les prix, les hôpitaux et les cliniques cherchent à attirer les patients par le seul autre moyen à leur disposition, à savoir la qualité des soins.

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