Economie
La redistribution ne bénéficie-t-elle vraiment qu'à une minorité ?
Sélection abonnésSelon de nouveaux calculs de l’Insee qui prennent en compte les transferts sociaux en nature, les services publics collectifs, les retraites et les allocations-chômage, ce sont deux tiers des ménages qui en sont les bénéficiaires nets.
Julie de la Brosse
© Laurent GRANDGUILLOT/REA
En permettant d’afficher l’une des sociétés les moins inégalitaires d’Europe, la politique redistributive de la France fait la fierté des Français tout autant qu’elle crée du mécontentement.
Car depuis plusieurs décennies, de plus en plus de citoyens accusent : les aides sociales sont trop ciblées sur les ménages les plus pauvres, elles ne jouent plus leur rôle d’harmonisateur social.
Crédits : Érik Tartrais.
Il y a 40 ans, les 10 % des ménages les plus modestes percevaient le quart des prestations sociales. Ils en recueillent aujourd’hui près de la moitié, au détriment des classes moyennes inférieures.
Éco-mots
La redistribution, ce sont des transferts monétaires ou en nature (les services collectifs, par exemple) vers les ménages, effectués par l’État ou la Sécurité sociale, grâce à des prélèvements sur les revenus de certains individus ou ménages. L’objectif de cette redistribution est d’atteindre davantage de justice sociale.
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