Les médecins, très exposés au risque de dépression
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Politique économique

Les médecins, très exposés au risque de dépression

André Zylberberg, directeur de recherche émérite, Centre d’économie de la Sorbonne
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Les conditions de travail et de vie associées à cette profession se traduisent par une surconsommation d’antidépresseurs, d’anxiolytiques et d’opioïdes.

Selon de nombreuses enquêtes internationales, comparés à la moyenne des actifs occupés, les médecins jouissent d’une meilleure santé physique, mais d’un moins bon équilibre psychique couplé à un usage plus important de médicaments.

Ainsi, aux États-Unis, plus de 10 % des médecins déclarent en abuser, 20 % se disent déprimés et plus de 30 % affirment souffrir de burn out.

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Comment expliquer cette mauvaise santé mentale des médecins ?

Faut-il incriminer les difficultés d’un métier marqué par le poids des responsabilités et les menaces latentes de poursuite pour faute professionnelle ?

Faut-il y voir, au contraire, les manifestations de traits de caractère particulièrement prononcés chez ceux qui choisissent ce métier et qui les prédisposent à surconsommer drogues et médicaments (il a été documenté, par exemple, que les médecins sont plus « perfectionnistes ») ?

Une étude récente sur les Pays-Bas apporte des éléments de réponse fiables à ces interrogations. Dans ce pays, jusqu’en 1999, les personnes désireuses d’entamer des études de médecine étaient, dans un premier temps, présélectionnées en fonction de leur parcours scolaire.