Géopolitique

Natalité, alimentation, vieillissement : les trois bombes démographiques

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Alors que la population mondiale a encore doublé dans la seconde partie du XXe siècle, la faim dans le monde a plutôt reculé et la moitié de l’humanité souffre davantage d’obésité que de malnutrition. Selon l’ONU, le monde se stabilisera à 11 milliards d’habitants en 2100, pour décroître ensuite.

Julie De la Brosse
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La phobie démographique, vieux phénomène occidental, s’est nettement accentuée dans la période d’après-guerre. Hippolyte d’Albis, professeur à l’École d’économie de Paris, le confirme : « La démographie nourrit beaucoup de fantasmes liés soit au déclin soit, au contraire, à l’explosion. Chaque nouveau milliard franchi provoque un sursaut de panique. »

Dans les années 1960, les prévisions des Nations Unies annonçant six milliards d’humains en l’an 2000, provoquent déjà des sueurs froides dans les opinions publiques.

Il faut dire que la population mondiale, restée relativement stable pendant presque deux millénaires, vient en un demi-siècle de doubler, de 1,5 à 3 milliards d’individus, faisant ressurgir les craintes de vagues migratoires et de marées humaines apocalyptiques.

Cinquante ans plus tard, alors que nous sommes plus de 7,5 milliards et que chaque jour voit naître 230 000 âmes supplémentaires, la question prend une nouvelle tournure, plus environnementale. Elle se double d’une tendance inédite, rapide et irrépressible : le vieillissement.

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