Cela sonne comme une évidence : dans le pays champion des prélèvements obligatoires, les Français paient beaucoup d’impôts, notamment sur leur revenu.
Prélevée à la source, la facture a sans doute perdu en visibilité, plus besoin d’envoyer un chèque au percepteur, elle n’en reste pas moins lourde. Et pourtant… contre toute attente, nos voisins européens et même les Américains paient en fait plus.
Beaucoup plus si l’on considère seulement l’impôt sur le revenu « historique » et non celui qui est apparu en 1991, la CSG.
La France a en effet pour singularité de posséder, selon la nomenclature internationale en vigueur, deux impôts sur le revenu.
À lire : Comment l’impôt s’est transformé tout au long de l’Histoire de France
Le premier, « l’historique », celui dont on parle habituellement – l’IR –, représentait avant la crise 3,3 % du PIB. C’est peu, en regard de celui acquitté par nos voisins belges (11,4 %), allemands (10,7 %), sans parler des Suédois (12,9 %) ou des Danois (24 %).
Cela sonne comme une évidence : dans le pays champion des prélèvements obligatoires, les Français paient beaucoup d’impôts, notamment sur leur revenu.
Prélevée à la source, la facture a sans doute perdu en visibilité, plus besoin d’envoyer un chèque au percepteur, elle n’en reste pas moins lourde. Et pourtant… contre toute attente, nos voisins européens et même les Américains paient en fait plus.
Beaucoup plus si l’on considère seulement l’impôt sur le revenu « historique » et non celui qui est apparu en 1991, la CSG.
La France a en effet pour singularité de posséder, selon la nomenclature internationale en vigueur, deux impôts sur le revenu.
À lire : Comment l’impôt s’est transformé tout au long de l’Histoire de France
Le premier, « l’historique », celui dont on parle habituellement – l’IR –, représentait avant la crise 3,3 % du PIB. C’est peu, en regard de celui acquitté par nos voisins belges (11,4 %), allemands (10,7 %), sans parler des Suédois (12,9 %) ou des Danois (24 %).
Un impôt très concentré
Si l’on globalise nos impôts sur le revenu (y compris la CSG et la contribution au remboursement de la dette sociale ou CRDS), comme le fait l’OCDE, qui publie ces statistiques, la facture apparaît évidemment plus lourde. Elle atteint 9,6 % du PIB.
Fiston, tout ce que tu vois là, c'est papa qui le paye avec ses impôts.
Mais elle reste inférieure à celle de nos voisins contribuables européens, Espagne mise à part (7,9 % de la richesse produite).
Quant aux Nord-Américains, ils paient l’équivalent de 10,1 % du PIB, (États-Unis) et même 12,2 % au Canada.
CRDS
La contribution pour le remboursement de la dette sociale est un impôt créé en 1996 pour aider à résorber l’endettement de la Sécurité sociale. Le taux de CRDS est de 0,5 % quel que soit le revenu concerné (revenu d’activité, de remplacement, du patrimoine, de placement, mais aussi de ventes de métaux, d’objets précieux, de bijoux, d’objets d’art ou de collection et sur les jeux de hasard).
Globalement, les Français paient donc plutôt moins. Mais qu’en est-il de la répartition de la charge ? L’impôt est, on le sait, très concentré, car 58 % des foyers fiscaux sont exonérés du vieil impôt sur le revenu. Le salarié moyen paie-t-il alors plus que dans le reste de l’OCDE ?
En fait, non. Soulignons que l’exonération ne concerne que l’IR, pas la CSG, dont tout le monde s’acquitte dès le premier euro de revenu. Quant à l’IR, il ne semble pas vraiment plus progressif qu’ailleurs.
Un couple avec deux salaires moyens et deux enfants paie en France l’équivalent de 14 % de son salaire brut (y compris la CSG, donc), soit le même montant qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni. C’est encore plus en Italie (20 %) et en Belgique (24 %)… L’Espagne impose à hauteur de 13,3 %, les États-Unis de 12,5 %.
Bref, la France est championne du monde des cotisations sociales (16 % du PIB), mais pas de l’impôt sur le revenu.