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Politique économique

Chronique. Non, l'inflation n'est pas toujours favorable aux finances publiques

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En théorie, l’inflation fait rentrer les recettes fiscales et diminue la dette publique. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui, car la hausse des prix est largement importée. Les prix à la production progressent peu.

Michel Poiccard
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© Xavier POPY/REA

La cause paraît entendue : au jeu de l’inflation (qui pourrait approcher les 6 %), les grands perdants sont les épargnants, avec une assurance vie en euros rémunérée autour de 1 %, et les salariés dont les hausses de salaires sont limitées à 3 % cette année à l’issue des négociations salariales. Alors que l’État, lui, serait le grand gagnant. N’est-ce pas grâce à la hausse galopante des prix que les États ont su, par le passé, effacer leur dette ? Il suffit en outre d’observer l’évolution de certaines recettes fiscales (+12 % pour la TVA sur les cinq premiers mois de l’année) pour s’en convaincre.

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Et pourtant… La conjoncture actuelle n’est en réalité pas si favorable que ça aux finances publiques. C’est dû à la nature de l’inflation que nous connaissons. Une inflation tirée par des hausses de salaires est source de revenus supplémentaires, soumis à cotisations sociales et à imposition, gage de recettes sociales et fiscales importantes.