Sociologie

Capital et crustacé : la société des bernard-l’hermite est plus égalitaire que celle des Français 

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Le bernard-l’hermite est en constante recherche d’un habitat plus grand, provoquant une crise du logement au fond des océans. Une situation drôlement proche de nos sociétés humaines, même si celle des crustacés semble plus égalitaire.

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© (C)Nantes Metropole - Nantes Art Museum - Photograph: C. Clos

Son abdomen mou rend le bernard-l’hermite vulnérable. Pour le protéger des prédateurs, il doit continuellement trouver un habitat dans lequel se glisser. Cet habitat, ce sont les coquilles d’escargot. N’ayant pas les capacités physiques pour tuer ce potentiel colocataire, le bernard-l’hermite doit patiemment attendre qu’il meure. Une fois la coquille libérée par son occupant, le crabe s’y réfugie. 

La valse des coquilles

Mais rapidement, le bernard-l’hermite se sent à l’étroit. En se nourrissant, ce crabe grandit toute sa vie. Il a donc continuellement besoin d’une coquille plus grande. Cette quête est vitale : s’il reste dans une coquille trop petite, il va dépérir. Alors pour sa survie, deux solutions s’offrent à lui : arrêter de manger ou trouver un autre refuge. La seconde est, semble-t-il, plus viable.

Cette valse de coquilles chez les bernard-l’hermite suscite une crise du logement au fond des océans. Les plus vieux individus peinent à se loger. Ayant grandi avec l’âge, ils cherchent des coquilles volumineuses. Mais la jeune mortalité des escargots, très sensibles aux variations climatiques et sujets à la prédation, ne libère que de petites coquilles. 

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